À l’initiative de l’APE de l’Ecole Pont des Charrettes, immédiatement appuyée par les associations de représentants des parents d'élèves des écoles maternelles et primaires d'Uzès, et en présence de Bérengère Noguier, Conseillère départementale et du Député Christophe Cavard, une réunion publique sur la problématique de la gestion des écoles publiques de la ville s’est tenue le lundi 15 juin dernier. A l’issue de nombreux échanges riches et éloquents, le collectif des APE a décidé de communiquer sur cet état des lieux alarmant et les propositions pour améliorer la situation.

Manque de concertation avec le maire, extrême lenteur dans la résolution des problèmes, absence de coordination entre élus et services municipaux, et surtout, faibles moyens alloués à l’éducation des enfants de notre chère cité ducale sont autant de problématiques qui ont été communément relevées. En cause : l’absence de priorités données aux écoles qui se traduit par  une absence de planification des investissements parfois dérisoires.  

Nous avons listé ci-dessous la longue liste des doléances exprimées depuis quelques années par les associations des parents d’élèves des écoles uzétiennes.

L’immobilier d’abord, les bâtiments publiques

A l’école du Parc, il est demandé depuis 2004 des changements de vitres, de portes vitrées dans les parties communes et dans les classes. Des problèmes d’isolation et des risque de blessures pour les enfants sont constatées. S’ajoutent à cela des infiltrations qui obligent encore aujourd'hui les enseignants et ATSEM à éponger les flaques d'eau les jours de pluie… Sans parler des sanitaires qui sont à revoir entièrement. Sans parler du système électrique atteint par les infiltrations. Côté cour, la sécurisation d’un mur d’une maison adjacente inquiète au plus haut point.

Au Pas-du-Loup, ces ont des problèmes de sol (lino), de plafond (panneaux tombés) et de cour (trous à reboucher et entretien des arbres).

A Jean Macé, le chauffage est une préoccupation majeure depuis (trop) longtemps : les chaudières sont datées (1975 et 1999). Les parents demandent en effet depuis 10 ans la réfection du système qui provoque des pannes récurrentes. Fin février, la situation s'est dégradée, à tel point que les enseignants ont exercé leur droit de retrait le 23 février au matin (11°C dans les classes) et ont renvoyé les enfants chez eux, après avoir contacté chaque famille… Le chauffage a été remis en route le matin même, mais le lendemain, il ne faisait au mieux à peine que 17°C dans les classes… A ce sujet, le directeur de l'école a fait un point précis à l'inspection académique, avec copie à la mairie, sur les défauts de fonctionnement du chauffage, à savoir 12 pannes depuis le 27 novembre dernier (des températures entre 9 et 11°C ont plusieurs fois été relevées). Une pétition a aussi été lancée. Voilà pourquoi la mairie semble se décider à opérer les travaux indispensables.

Toujours à Jean Macé, des problèmes d'isolation des bâtiments sont constatés, notamment avec des boiseries en simple vitrage, et sont demandés par les parents d'élèves depuis des années. Côté électricité, le réseau est également défectueux et provoque régulièrement le déclenchement de l’alarme, un boitier électrique dans l'une des classes fait des étincelles lorsque l'on actionne l'interrupteur, les lumières se coupent dans toute l'école, sans que le disjoncteur n'ait fonctionné. Sur les façades, des morceaux de plâtre ou de crépi tombent des murs sous les coursives de l'école (intramuros) ou dans la rue, y compris durant le temps scolaire. Pour les travaux de toitures, ils n'ont été faits en 2013 qu'après de nombreuses inondations des classes ("parce qu'ils pleuvaient sur la tête des enfants ») pour reprendre leurs propres mots… et juste avant les élections municipales de mars 2014 soi dit en passant. La même modus operandi a été constaté lors des élections municipales de 2008, avec les travaux de menuiserie sur l'école de musique (dernier étage de l'école Jean Macé).

Les cantines

A l’école du Parc, le problème est récurrent. Chaque année des idées sont suggérées lors des conseils d'école : aide bénévole de parents certains midi en début d'année, formation du personnel, changement d'organisation en 2 services petits/ grands, tout est refusé systématiquement jusqu'à la petite cuillère en plus de la fourchette pour chaque enfant du début à la fin du repas…

A Jean Macé, les demandes sont récurrentes depuis, là encore, des dizaines d’années, pour que le personnel de cantine puisse obtenir une formation, afin de palier les problèmes d'ambiance et de prise en charge des enfants. Ces questions restent encore aujourd'hui lettres mortes.

La circulation et la sécurisation des abords des écoles

A l’école du Parc, depuis 2005, il est demandé à chaque conseil ou presque qu'un ASVP soit présent aux heures d'entrée et sortie pour prévenir les risques liés à la circulation notamment les jours de pluie ; même remarque à Jean Macé, avec la sécurité lors de la sortie de la garderie à 18H : refus par la mairie de poster un garde municipal pour ce temps de sortie, et d'ouvrir le stade Pautex afin que les voitures puissent se garer, comme c'est le cas lors des autres sorties scolaires de la journée, afin de sécuriser la sortie de 18H.

Au Pas-du-Loup, ce sont 2 ans de demandes récurrentes à chaque conseil d'école avant qu'un périmètre de clôture ne soit posé sur l'entrée de l'école, des jeunes venant régulièrement le week-end se retrouver sur le parvis, détériorant cette zone, et obligeant les ATSEM à nettoyer en arrivant le lundi matin (canettes, papiers, cartons de pizzas, et même excréments humains…!). Sur la sécurisation des abords toujours, 5 ans de demande avant qu'un dos d'âne ne soit posé à la rentrée 2014-2015, permettant à la mairie d’attendre avant la mise en place de passages cloutés, ou d’accès par le côté.

A l’école du Parc, un plan d'évacuation aux normes est réclamé depuis 2011 depuis le passage de la commission sécurité. Au Pas-du-Loup et à Jean Macé, la demande de sécurisation de l'Avenue Louis Alteirac, demande commune, est refusée régulièrement par la mairie. Les risques accidentogènes sont pourtant réels, de par l'étroitesse des trottoirs et la vitesse de circulation de nombre de voitures. Pour rappel, cette grande ligne droite de près de 2 km entre le rond point de Mayac et le carrefour des Carmélites dessert un collège, les entrées/sorties de la caserne de pompiers, le supermarché Utile, les entrées/sorties des services techniques de la ville, une boulangerie (sans place de parking), une clinique vétérinaire, le Carmel, un stade de foot, les deux écoles, et évidemment toutes les habitations privées qui longent cette avenue.

Il faut parfois plus de 10 ans avant d’avoir quelques avancées.  bien loin des préoccupation affichées pour fermer l’école de Pont des Charrettes dans la précipitation. Mais comme nous a dit Monsieur le Maire l’autre jour en Conseil Municipal (18 juin 2015) : « On ne prévoit pas, on est comme çà à la mairie »

Pour répondre à cette gestion à la petite semaine, les représentants des écoles publiques d'Uzès proposent la création d'une commission inter-écoles au sein de laquelle siégeraient les élus concernés (affaires scolaires, travaux, finances,...), les directions des services techniques et généraux, les représentants des parents d'élèves. Nous pourrions ainsi créer un espace de dialogue et étudier collectivement les méthodes et moyens les plus efficaces pour répondre aux problèmes récurrents ; certains pourraient être simplement réglés par une meilleure communication.

Encore une fois, les parents de Pont-des-Charrettes continuent à sensibiliser les citoyens pour tenter de sauver leurs écoles. Nous ne voulons pas que la forte mobilisation depuis plus de 2 mois reste un pavé dans la mare. Nous souhaitons plus que jamais que tout ceci puisse profiter aussi aux autres écoles de la ville, et que nous trouvions ensemble des solutions.

Nous ne lâchons rien ! Pour les écoles publiques, pour nos enfants.